Blair Witch
Genre : Aventure, horreur
Date de sortie : 30 août 2019
Plateformes : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, Microsoft Windows, SteamOS
Studio : Bloober Team
Pegi : 18 ans et plus
Synopsis: 1996, un jeune garçon a disparu dans la forêt de Black Hills près de Burkittsville dans le Maryland. Vous incarnez Ellis, un ancien flic profondément troublé, et vous participez aux recherches dans la forêt. Ce qui démarre comme une enquête policière banale va rapidement se transformer en un cauchemar sans fin…
La forêt de Black Hills… la simple idée d’y pénétrer après avoir regardé pour la toute première fois le film Blair Witch Project (sorti dans nos salles en 1999) ne peut que nous faire frémir de peur… et pourtant, 20 ans plus tard, nous y voici en train d’explorer ses sombres sentiers.
Se présentant comme une balade bucolique très agréable en compagnie d’un fidèle compagnon canin, l’ambiance pesante de cette forêt maudite nous parvient comme un coup de massue brutal. Le chant des oiseaux laisse place aux battements de notre cœur et les couleurs chaleureuses se transforment en une obscurité glaciale. Blair Witch mise énormément sur l’ambiance globale du jeu afin de fournir un malaise constant au joueur. Nous n’avons pas vraiment de chemin dessiné, nous pouvons décider librement de la direction car seul notre chien nous permet de nous recentrer vers l’objectif du jeu, qui est de retrouver ce jeune garçon disparu.
La mécanique de pistage, bien qu’originale, se retrouve être finalement handicapante. La liberté que pense nous donner le jeu est au contraire scriptée. On ne peut avancer dans le jeu sans avoir retrouver un indice qui aura été trouvé par notre compagnon. Cela procure une certaine frustration lors des phases gameplay.
Tout comme le film, le personnage principal reste la forêt. Le personnage que l’on incarne se retrouve absorbé par son environnement, nous ne voyons pas ses membres à l’écran. Chacun des mouvements de caméra met toujours en avant cette forêt, qui est alors omniprésente.
Le fait d’avoir vu le film de 1999 permet de craindre encore plus le jeu, l’expérience est d’autant plus intense que pour un joueur ignorant tout des effets de cette forêt. De plus, les événements se produisant quelques années plus tard après la disparition des fameux étudiants, il est agréable de noter les nombreux clin d’œils disséminés tout au long du jeu.
Finalement, Blair Witch se présente bien plus comme un jeu psychologique sur deux dimensions, le stress du joueur causé par l’environnement qui se répercute sur celui de notre personnage qui ainsi effectuera certaines actions ou non et dont le comportement changera au fil de l’aventure. C’est ainsi une expérience réussie pour celui ou celle qui souhaite ressentir à nouveau le frisson de la forêt de Black Hills.