Machinima

Le terme “Machinima” est la contraction de trois mots : MachineAnimationCinéma. Il s’agit probablement de la forme la plus aboutie liant à la fois le cinéma et le jeu vidéo.

L’intérêt est, pour la plupart du temps, d’utiliser le moteur d’un jeu vidéo (Minecraft, World Of Warcraft, Grand Theft Auto…), de l’exploiter et produire un court, moyen ou encore long métrage. Il est également possible d’utiliser un logiciel dédié afin d’en créer un.

Vous retrouverez ici un ensemble de Machinimas créés le plus souvent par des amateurs, fans ou parfois par de véritables boîtes de production, nous ferons une courte analyse des ces métrages tout en dissociant  les différents procédés utilisés.

 


Night Shift (Les Sims 4)

De l’horreur dans les Sims ? C’est bien quelque chose de possible grâce aux machinimas. Simulateur de vie mondialement connu, le jeu nous permet d’éditer tout ce qui nous entoure permettant ainsi de créer de véritables décors de films avec les personnages que l’on souhaite. Il suffit juste d’enregistrer nos prises vidéos grâce à un logiciel tel que FRAPS. Tous les scénarios imaginés pourront prendre vie par le biais de ces avatars.


Court-métrage (Moviestorm)

Se rapprochant bien plus de Mivuzu ou encore de The Movie, le logiciel Moviestorm se revendique comme un des outils les plus complets afin de réaliser des machinimas. Étant une licence payante, il dispose d’une gamme d’outils assez conséquente permettant d’être assez libre dans les possibilités de réalisation. Néanmoins, une certaine maîtrise se doit d’être acquise et de nombreux entraînements seront alors nécessaires. C’est ce que nous pouvons d’ailleurs observer dans le court-métrage ci-dessus puisqu’il s’agit surtout d’un essai de réalisation dont le principal intérêt a été de jouer avec les différents plans de caméras tout en mettant en place quelques décors. Le découpage fonctionne plutôt bien grâce à un scénario très simplifié. Malheureusement, le moteur du jeu commence à vieillir, ce qui pourrait alors faire grincer les dents des plus difficiles.


Outbreak (GTA V)

Si l’on devait choisir un jeu aujourd’hui afin de faire le plus facilement des machinimas, GTA 5 serait l’exemple idéal. Muni d’un éditeur vidéo très accessible et intuitif, le jeu nous permet une grande possibilité d’actions tant par les angles de caméras que par le montage final des scènes. Nous avons alors, comme nous le montre le court métrage ci-dessus, un rendu très fluide et une photographie digne d’un film d’animation. Le jeu, sur PC, permet également d’embarquer un large choix de MODS donnant l’occasion de pousser les limites encore plus loin grâce à la communauté de fans très importante sur le titre.


505 (Minecraft)

Minecraft, paru en 2011, est un jeu aujourd’hui multigénérationnel et mondialement connu. Appartenant au genre “Bac à sable”, Minecraft est un jeu qui rassemble des joueurs dans un monde cubique où tout doit être construit. Il ne contient pas d’écriture scénaristique de ce fait la liberté accordée au joueur est considérable.
Ainsi comme la créativité se trouve au coeur du jeu, de nombreux joueurs ont trouvé l’intérêt de créer des machinimas. Selon le temps investi et la maîtrise de l’utilisateur, le résultat peut être surprenant comme on peut le voir ici où le studio Creative Community  s’est lancé des défis de réaliser une suite de court métrages dans un temps imposé de 48h avec moins d’une dizaine de personnes. Prenez ainsi le temps de visionner 505 un des nombreux court métrages du studio français.


Ashes of Lordaeron (World Of Warcraft)

Tiré du moteur du MMORPG, à priori, le plus célèbre du monde vidéo-ludique, World of Warcraft, ce machinima a été réalisé par une communauté de joueurs pratiquant essentiellement du jeu de rôle sur des serveurs dédiés. Néanmoins, Ashes of Lordaeron, en plus d’utiliser le moteur du jeu, utilise également l’univers instauré afin de créer une nouvelle épopée que l’on qualifierait de “fan-fiction” et donc non officiel.
Ce projet a réuni de nombreux amateurs et professionnels pour créer non pas un seul métrage mais une épopée complète avec une durée considérable. En plus d’avoir un résultat qualitatif, Ashes of Lordaeron nous montre également la puissance et la solidarité que peut avoir une communauté de jeu en ligne afin de créer quelque chose ensemble.


Toilettes de Geeks (Muvizu)

 

Nous retrouvons ici un court métrage réalisé et publié par le youtubeur Machinéaste utilisant non pas un jeu vidéo mais cette fois-ci un logiciel dédié au machinima : Muvizu.
Deux personnages se retrouvent dans un scène très habituelle dans le vie de tous les jours : le moment d’aller aux toilettes sur son lieu de travail. Une mise en abîme sur le ton de la comédie se fera puisque la discussion se fera essentiellement autour des jeux vidéos mais surtout de la réalisation de machinima. Une première approche très légère pour découvrir ce monde avec une réalisation très simpliste où l’on peut voir trois types de plans : un plan rapproché pour chacun des personnages et un plan en plongée sur les deux personnages.


RED Vs BLUE (Halo)

 

Probablement le Machinima le plus célèbre actuellement. Sorti en avril 2003 et utilisant le moteur du jeu Halo, les réalisateurs “Rooster Teeth Productions” ont réalisé non pas un métrage plus ou moins long mais une véritable série d’épisodes à caractère humoristique. La série a connu une véritable adulation après sa publication sur le net en raison de 15 saisons d’environ 20 épisodes chacune. Fort de son succès, la série se verra même trouver une place sur la plateforme de Netflix mais retiré depuis Janvier 2020. Il s’agit ainsi du premier machinima au plus grand succès commercial. L’ensemble des épisodes est toujours présent sur Youtube.


Dracula (The Movie)

 

Nous avons ici un court métrage reprenant une scène culte du film Dracula. Le réalisateur français, Machinima Will, est un grand amateur de machinima. Il les réalise lui-même en utilisant divers procédés. Néanmoins, sur celui-ci, il a décidé d’utiliser un jeu appelé “The Movies” qui en plus de pouvoir gérer un studio de cinéma, nous donne également un outil de réalisation pareil à un véritable plateau hollywoodien. Néanmoins ce ne sont que des avatars et des décors numériques que le réalisateur va pouvoir manipuler. On notera également que le choix d’utiliser le véritable doublage du film a été fait alors qu’il est plutôt d’usage de doubler son film soi-même.