La violence dans les jeux vidéos

La violence est humaine. Elle possède de nombreuses définitions que ce soit de l’ordre scientifique, sociologique ou même littéraire.  De nombreux synonymes lui sont associés (haine, mépris…) et peut aussi bien se présenter sous la forme verbale ou/et physique.

La violence ne vient pas naturellement. Elle provient d’un ensemble d’émotions qui nous submerge avec une charge trop importante pour notre cerveau.  Ces émotions peuvent provenir de bien différents facteurs.  Aujourd’hui, l’un des plus décriés est celui des jeux vidéos.  Une grande partie des médias l’ont dans leur viseur avec souvent comme énoncé “violence causée par les jeux vidéo.”

Le jeu vidéo n’est pourtant pas à remettre en cause. Ce n’est pas cet outil ludique qui nous rend violent : c’est l’usage que l’on en fait.

Une multitude d’élément de notre environnement et peu importe les époques peut faire apparaître la violence, que ce soit une parole, un livre, une image…

Même si quelque chose a été créé pour rendre violent, à moins d’être dénué de raison, cela sera toujours mis en questionnement par notre jugement.  L’être humain n’est pas fait pour assimiler et répéter bêtement un message qu’on lui envoie, il se doit de réfléchir, analyser, déconstruire et comprendre cette information donnée.

Le jeu vidéo, au contraire de produire de la violence, permet de la canaliser et de s’extérioriser car celle-ci provient de notre environnement et de tout ce qui nous entoure dans notre quotidien. Quelle est la différence entre se défouler sur un sac de sable en tapant dessus avec des gants que d’aller battre un grand méchant qui souhaite dominer le monde avec une épée de deux mètres de long ?

Il n’est pas non plus un média innocent. Comme depuis longtemps, dans le monde de l’image, le jeu vidéo ne fait pas l’exception, il nous envoie des messages qui proviennent de différents intéressés avec des sens plus ou moins cachés.

Ceux-ci ne doivent pas nous dicter notre manière de penser ou d’agir. Nous devons prendre un certain recul par rapport à ce qui nous est proposé. Concernant le cinéma par exemple, cela a déjà été en parti acquis et pourtant cela fait plus d’un siècle que nous coexistons avec cet art.

Le jeu vidéo est tout simplement un ensemble de pixels formant des images. Celles-ci doivent, pour un intérêt commun, être soumises à un principe d’éducation provenant de différents acteurs que ce soit les parents, les professeurs ou encore les associations. Il ne peut plus être ignoré car aujourd’hui, le jeu vidéo a finalement dépassé le cinéma en terme de revenu financier. Il occupe ainsi une place importante au sein de notre société. Chacun peut être ainsi acteur pour cette éducation aux jeux vidéos même si l’on peut se croire dépassé par celui-ci.

De nombreux éléments ont déjà pu être mis en place afin de mettre en garde comme par exemple le PEGI (Pan European Game Information) présent sur les pochettes de nos jeux depuis 2003. Ils offrent ainsi un aperçu des potentiels contenus sensibles d’un jeu vidéo ainsi que l’âge minimum conseillé pour y jouer.

C’est pourquoi, dans l’intérêt de ne pas devenir violent avec les jeux vidéos, et non à cause d’eux, il est fortement recommandé de comprendre dans un premier temps, ce à quoi le joueur joue vraiment. Il doit apprendre à reconnaître les sens cachés qui sont dispersés autant dans les instances de gameplay que dans le design et le contenu des cinématiques. A aucun moment il se doit d’être passif et ce même lorsqu’on lui demande uniquement de regarder ce qu’il se passe à l’écran et que son avatar bouge indépendamment.

Quid de la violence illustrée dans les jeux vidéos ? Celle-ci n’est pas non plus à ignorer. Elle peut desservir ou non pour un jeu dans l’intérêt de son intrigue même si trop souvent ce caractère a été oublié afin de préférer rendre un gameplay violent dans le seul but d’être vendeur. Les jeux comme Call of Duty qui proposaient autrefois d’avoir un bref aperçu des champs de bataille historiques dans des campagnes à couper le souffle, ont finalement décidé dans les derniers opus de se concentrer uniquement sur les modes multijoueurs où les joueurs s’affrontent armés d’un couteau ou même d’une bombe nucléaire.